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Ch​â​teaux de sable

by Shanghai

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Maison Planàterre
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Maison Planàterre Du bon rock alternatif en direct de la Chine... euh! Non. Ah ben ça... du Québec. Favorite track: Ghost.
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1.
Anatomie 101 03:08
Plus je regarde la mer, plus je me noie dans les rayons ultraviolets qui ressemblent à la mort et qui rassemblent le cancer. Je me vide des mots qui s'échappent de mon corps comme d'une prison, les nuages pleuvent, perforés par cent mille éclairs. En un hypnotique va-et-vient, le froid paralyse nos mains et tu secoues le givre qui nous étreint et disparais dans la lumière qui s'éteint. Mes paupières te recouvrent de noir. Ton regard tombe et caresse tes phalanges. Tes dents se plantent dans tes joues et tu salives. Tu te romps la mâchoire en essayant de survivre alors que je me fonds en écume dans l'ignorance qui alimentait notre inconscience.
2.
Fontaine 02:36
Je parcours un cimetière où se cachent des milliards d'âmes sans relâche. Elles ont peur et m'implorent sous une arche de leur rendre la jeunesse qu'on leur arrache, car elles vieillissent et elles s'agitent en cherchant à trouver du temps. Je constate que leur peau s'effrite au contact de la mer et du ciment. Moi j'y ai marché et j'ai tout vu. J'ai emporté les rides qui creusent ton visage. J'espérais les détruire mais j'ai entendu ton appel frêle et son naufrage. Je suis sorti et j'ai atteint la plage ignorant toute la peine sur mon sillage. J'ai cherché l'esprit de ton nuage qui pleuvait et grondait en cherchant son âge. Il creusait des plaines sur ton visage, il rajeunissait tes traits et ton image. Ses yeux m'envoyaient un message qu'ils m'ont expédié dans un coquillage.
3.
Ghost 02:45
C'est violent quand tu te regardes et que tu rugis dans le noir parce que ton corps est une épave et que tu meurs tous les soirs. Même si tu ne vois plus les étoiles, même si la lumière assombrit ton regard, tu restes si pâle et éphémère et tu refuses de disparaître. Mais tu perds le nords et le sud et tu vomis ton inconfort quand un portrait de mon corps lugubre propage en toi la haine et la mort.
4.
Tapis 02:49
Quand tu te couches, si loin, et que de ton lit tu m'appelles, un océan déborde et on s'y noie comme dans un rêve. J'ai beau savoir que notre aventure est imaginaire, je te sens m'espérer et attendre que je te serre. Je veux que tu embrasses mon idéologie, que tu te révoltes et deviennes anarchiste contre ces lois qui refusent de te dire que j'aime tellement me rappeler que tu existes. Et le soir, dans le noir, tu me manques de temps en temps quand je me referme et que je déchiffre tes écrits. Je me couche tout seul, et j'ai si froid quand je pense à l'amour de ta vie qui croit satisfaire tes envies. Et je reste assis là, à attendre mon tour. Je patiente près de toi et j'attends que tu me voies.
5.
Epipen 04:37
Tu m'enfermes dans une cage construite avec tes pensées. Tu me laisses sanglotter sans la moindre anxiété. La tumeur que ton âme produit se propage dans mon corps et mes anticorps combattent les racines de ta mort. Mais je respire et je me calme. Je laisse la douleur se dissoudre dans ma voix. Je mords mes lèvres et ta volonté se casse à travers les barreaux qui se détachent. Et on s'en ira, tout droit, si loin dans le froid, vers la corniche du monde, si loin de tous ceux qui peuvent nous voir... On sortira des ténèbres qui bercent la lueur de notre espoir endormi à l'ombre d'un saule qui broie du noir. Dans un silence trop superficiel, on s'arrête, on appelle le sommeil qui ne viendra sans doute plus jamais tant que nous vivrons dans un rêve. Et on y arrivera malgré tous les obstacles. L'enfer nous cherchera du creux de ses flammes. On s'en ira plus haut que les montagnes, et on rêvera une dernière fois à la gloire.
6.
Télépathie 03:25
Je regarde les vagues s'évaporer et se regrouper. Elles se condensent autour de toi et tu t'imagines que c'est moi, mais le froid trahit le mythe et tu pleures en une giclée de pluie qui recouvre ma misère et me transporte dans ta tête. Je me faufile lentement entre tes illusions, j'apparais à travers tes milliards d'émotions. Je me perds entre les restes d'une relation anéantie si près de son évolution. Quand tu dors, tu me fais vivre, tu mords dans mes idéologies, tu penses à moi et à ce bras qui réchauffe ton esprit, mais les aiguilles tournent encore trop rapidement et tu te laisses réveiller par mon absence tant convoitée. Et si des ailes pouvaient pousser sur mon dos, si la vie accélérait et s'emparait de mon fardeau, je pourrais enfin plonger dans les eaux qui opposent nos mondes et nos désirs sentimentaux. Et quand tu pleures, je te souris, je te dis qu'on se reverra et tu guéris. Perdu dans les élans de ma folie, je crois vraiment que je pourrai être ta vie.
7.
Rime 03:02
Je te vois t'étendre et le retrouver dans tes rêves, et ça me fait mal quand leurs échos me réveillent. J'ignore mes songes qui me font croire que tu m'aimes, j'attends que tu fuies pour que mes illusions renaissent. Mon coeur pompe des cris et fait rugir des éclairs qui jaillissent dans le ciel tapissant tes prunelles. J'en perds mes sens et mes tympans deviennent rêches. Ils ne vibrent plus qu'au son de ma peur et de ma peine. Mais je te laisse faire, et fixe la lune caresser le soleil. Je contemple ton visage, il devient éphémère. J'imagine tes traits s'engouffrer dans l'hiver qui s'impose trop souvent à mes souvenirs artificiels. Quand tu respires la douceur dont je me vide, je m'accroche à l'idée que tu veux que je survive. J'oublie encore constamment ce que je désire quand je constate que nos vies jamais ne se concrétisent. Tu me manqueras quand ton âme sera partie du jardin isolé où je cache mes fantaisies, celles que j'ai toujours cherché à réaliser, mais ton parfum continuera d'y flotter.
8.
Duracell 04:01
Je regarde par la fenêtre et j'observe un océan de mots. Je laisse mes oreilles s'imbiber de cette eau dont les bruits font vibrer mes os. Je me penche vers le trottoir inondé et je fais semblant de plonger. Les passants me regardent, estomaqués par mon manque de dignité. Et dans la nuit noire, quand je m'endors, mes rêves me font revivre ces discussions, ces discours lancés par des gens qui mentent et qui racontent leurs illusions, et leurs paroles créent des songes qui ronronnent derrière mes yeux clos. Ce qu'ils racontent affecte ma raison, et je finis par idéaliser le monde. Je ferme la fenêtre et l'averse s'éteint comme une petite flamme. Je regarde sa lueur peu à peu faiblir et je rejoins enfin le calme. Je laisse les voix s'endormir, car elles me poussent à en finir avec cette vitalité qui m'emplit d'énergie pure et alcaline.
9.
Hologramme 02:40
Des bombes éclatent à chaque fois que tu souris, elles détruisent la chaleur qui nous envenime. Tes illusions brûlent et me révèlent l'envie que tu me cachais dans tes yeux hermétiques. Nos rêves se fondent dans la nuit des temps, ils s'effacent et s'évaporent dans l'océan, et quand tu tentes de trouver le sommeil, tes yeux se ferment et tu bouches tes oreilles. Et tu restes sourde à mes hurlements. Tu ignores ton coeur qui me dédie ses battements, et tu tentes encore une fois de cacher maladroitement tes sentiments qui deviennent chancelants. Quand tu penses à ta vie, qui se brise aussitôt, tes mains s'accrochent à des lambeaux. Tu penses à tout, sauf à partager mon fardeau, et tu t'effaces comme de l'encre dans l'eau. Et tu finis par t'autodétruire, par disparaître et par t'enfuir. Tu m'abandonnes dans la suie pour un jour recommencer à vivre.
10.
M. Crabe 04:08
Je fouille parmi la rouille, je recherche des cordes qui vibrent, je me perds et ça m'embrouille. Je ne trouve que notre avenir, et ton sourire imprimé sur des feuilles, qui me sourient à leur tour, qui précède tes yeux qui mitraillent mon corps tout entier de remords. Tu me retournes à l'envers et tu recouvres tout mon corps de sable, et pendant que je me noie dans la plage, tu traces une croix et tu recules d'un pas. J'ai douté de mes choix, j'aurais dû douter de mon blindage. Tu t'effaces une dernière fois, et t'imprègnes entre mes pages. Tu coules dans mon encre, qui dessine comme tu dessinais autrefois nos phobies, mais mes dessins à moi, ils manquent de style, et ils représentent des lettres qui oscillent. Et quand je pense à l'oubli qui habite sans doute tes souvenirs, je regrette toujours ma folie qui, il y a longtemps, coupa notre fil.
11.
4500 03:28
Tu cours dans le vide, pourchassée par tes émotions, tu trébuches sur ma vie et tu lui souris. Je regrette la nuit qui m'empêche de t'atteindre, malgré la somme de mes souhaits et de mes rêves. Et on s'imagine sans bruit, sans soupirs, sans ennui, mais le temps nous divise et la distance s'élargit. Je fonce par magie vers tes sentiments qui oscillent autour de la mort qui traverse ton esprit. Je transperce tes malheurs et te fais enfin respirer, tu digères lentement tes pleurs et me fais vivre dans tes idées. Quand on se synchronise, et quand nos idées se matérialisent, tu recraches les mots qui t'affaiblissent et tu meurs pour retrouver ma vie.
12.
Marée basse 03:24
L'imagination dans le vent, je retiens un soupir innocent pendant que tes larmes se vident et que tes doigts recouvrent ce trou béant. Je regarde la mer avaler ton regard et mes dernières pensées. Tu t'effaces de mes yeux embrouillés et je disparais dans l'éternité. Et violemment, comme le temps, je surgis de la brume et du néant dans un monde gris et transparent où les âmes volent librement. Alors, je sens la folie m'envahir et me déchirer. Elle me cache dans ses moindres replis et je me retrouve emmuré. Plus je m'éloigne de la portée du temps et plus je te sens te détacher de mes sens. Tu t'éloignes peu à peu de moi vers le néant et je me retrouve coincé derrière un écran.
13.
Une nuit épaisse comme un brouillard de cendres estompe les rires et efface les sentiments. La lumière s'éteint et impose le silence par son râle étouffé et sa vieille insouciance. Je respire la noirceur qui se dissipe et la terreur qui s'infiltre dans les esprits. Une chaleur apaisante accompagne mes cris qui résonnent au loin et nous ressuscitent, mais sa vie est trop fragile pour perdre son sens quand on la fusille. L'espoir demeure intact quand la brume expire, qu'elle plie sous la joie et se recroqueville. Tu seras isolée dans le brouillard quand je reviendrai te chercher, mais trop tard, et tu resteras figée dans l'histoire, presque transparente et fossilisée dans ma mémoire. Le ciel se déchirera pour toi, notre océan enfin s'évaporera. Tu t'envoles lentement, les bras en croix, et un jour, peut-être, tu te réveilleras. Ta vie perdue était si fragile, toujours à attendre la flamme d'un fusil, mais mon espoir inspire ce que tu expires, alors qu'enfin tu te recroquevilles.
14.
Après mille crises d'identité, après avoir fait couler tes yeux égarés, je regrette de ne plus pouvoir regretter que la lueur de ton phare m'empêche de me retrouver. Je me dissipe dans un monde endormi qui croit encore tout ce qu'on lui dit. J'attends encore le jour imprécis où tu aboutiras devant ma vie. Je débiterai encore une fois des mots vides qui expliquent le poids de mes gestes insultants et ingrats, et pour une dernière fois, tu t'en iras. Je fane et je m'étiole. Les nuages fondent sur mon cercueil. J'attends que tu me regardes pour te dire que je t'aime avant mon départ.

credits

released March 20, 2013

Produit, écrit et composé par Thomas Tigé
Réalisé par Thomas Tigé et Nicolas Tessier
Arrangé par Thomas Tigé et Nicolas Tessier
Enregistré par Thomas Tigé
Mixé et masterisé par Nicolas Tessier
Illustrations: Vincent Bouchardy-Poupard
Design graphique: Marina Gouyon

Thomas Tigé: Guitares, voix
Nicolas Tessier: Batterie

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